vendredi 11 septembre 2015

Renée Rachel Van Cleef, l'oubliée de la place Vendôme: Mon deuxième livre sur les Van Cleef & Arpels




Ce livre est le fruit de cinq années de recherches, et si j'ai déjà publié certaines photographies ou textes, la découverte du testament de Renée Rachel, et il y a un mois celui d' Alfred Van Cleef que personne n'a publié jusqu'ici, permettent de mieux comprendre la succession d' Alfred Van Cleef.


Il y a 6 ans, rien n'existait, la fiche wikipedia sur la famille Van Cleef et Arpels était fausse, presque totalement. La généalogie était fausse, même Jacques Arpels avait une généalogie inexacte des Van Cleef, au point qu'il préféra transiger plutôt que d'aller à un procès sur leurs origines.


Alfred Van Cleef et Salomon Van Cleef, ou Salomon Arpels ne descendaient pas de riches diamantaires d'Anvers ou d'Amsterdam.

Salomon Van Cleef était né à Gand en Belgique, il était négociant, ce qui changeait toute la généalogie.










Photographies à l intérieur du livre






Ces photos de Renée Rachel datent, de gauche à droite de 1935 à 1939
je les dois aux éditions "Jalou"

Renée Rachel Van Cleef est la fille unique d' Alfred Van Cleef, le créateur de la très célèbre bijouterie "Van Cleef et Arpels "
Née en 1896, elle a dix ans lorsque son père ouvre sa joaillerie en 1906 au 22 place Vendôme. Cette maison sera vite reconnue internationalement.
A la mort de son mari Émile Puissant, Directeur commercial de la maison Van Cleef et Arpels, en 1926, elle reprend la direction artistique. Elle va connaître la plus belle période de la Joaillerie Française.
Elle va devoir affronter les heures sombres, les deux familles étant d'origine juive, elle organisera le sauvetage de son entreprise avant l'aryanisation voulue par le gouvernement du Maréchal Pétain et les Allemands. Les Arpels, ses cousins, se réfugieront aux États unis, elle restera à Vichy, là où sa société avait une succursale.
Les tracasseries, vexations, la peur et autres inventions des séides du Maréchal Pétain la pousseront au suicide, le 12 décembre 1942.

C'en est fini des Van Cleef, seuls restent les Arpels.

Extraordinaire aventure humaine que celle de cette femme qui connaîtra les plus belles heures et les plus sombres de la Joaillerie Française.
Il n'existe pas d'autres livres qui offrent les preuves de ce qu'il contiennent, par exemple





Cette publication officielle dément déjà de nombreuses affirmations sur de nombreux sites internet qui ont reproduit les énormités de deux soi-disant historiennes, célèbres, n'ayant jamais vérifié leurs sources et pourtant tout le monde se fie a elles.


Vous trouverez des indications pour l'achat du livre, il existe en deux versions, une en couverture souple , très classique au prix de 20€, il est sorti une version couverture dure.


En me contactant, vous pouvez avoir un exemplaire dédicacé.





Par exemple Esther Van Cleef, dessinée par son ami Jacques Nam , ne s'est jamais appelée Estelle comme le veut l historienne maison qui trouve que c'est plus "fun" qu'Esther.

Oui, n'en déplaise, les Van Cleef et Les Arpels étaient juifs et n'en ont que plus de mérites.

Esther avait un surnom, Kiki, et Kiki était la mère de Renée Rachel Van Cleef , et les prénoms de Renée Rachel sont bien inscrits dans l'acte de naissance et le testament d' Alfred Van Cleef.





Copyright Jean Jacques Richard

Alfred, le père de Renée Van Cleef : je suis le seul à posséder cette photo de lui, prise quelques mois avant sa mort.

Et puis Renée Rachel pour qui je me suis pris d'intérêt et d'affection quand j ai découvert son existence et sa mort.




Cette photo qui est évidemment un don, est sous copyright, Elle a été prise quelques semaines avant sa mort par un grand photographe de Vichy, en 1942, elle avait 46 ans.





Le premier magasin a droite est celui de Van Cleef et Arpels à Vichy, c'est en 1943, le vieux Maréchal  l a fait transformer en bureau de propagande .


Pour acheter mon livre qui n'est en rien subventionné comme d'autres l'ont été par la société Van Cleef et Arpels, vous pouvez le commander chez Amazon
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où Price Minister

http://www.priceminister.com/s/renee+rachel+van+cleef+l+oubliee+de+la+place+vendome#xtatc=INT-601


Tout avait commencé à Paris en 1895 par le mariage d'Alfred avec Esther Arpels sa cousine




Esther et Alfred en photo au cabaret "Le Tabarin"

Quelques extraits du livre:




Même époque, même âge que Renée Rachel, 

..."Il est probable qu’elle ne fréquentait pas l’école communale mais plutôt une Institution de Jeunes Filles où elle allait et d’où elle revenait toujours accompagnée car une petite jeune fille bien élevée n’allait pas seule dans la rue. Ou bien recevait-elle chez elle l’enseignement d’une Institutrice ?


Ses parents étaient de confession juive, mais son père était peu pratiquant. La famille Arpels était plus attachée à la religion et faisait des dons nombreux à la Synagogue et sans doute, les grandes fêtes étaient-elles célébrées.

Au moment de l’adolescence, les garçons, après une longue formation comportant l’apprentissage de l’Hébreu biblique, acquièrent la maturité religieuse dans leur 13ᵉ année. Ce jour dit de « Bar-Mitsva » est l’occasion d’une grande fête à Synagogue et d’une réunion de famille et d’amis.

Pour les filles, les choses se passent plus simplement : elles deviennent responsables religieusement, mais elles ne sont pas appelées à lire les textes sacrés (La Torah) à la Synagogue. Leur père, lui, sera appelé à cette lecture et prononcera une bénédiction pour elles. En 1922, une première « Bat-Mitzvah », a été célébrée aux Etats-Unis, elle suppose que les jeunes filles aient reçu une instruction proche de celle des garçons."...





..."Ce jour-là, il venait de Cannes où Van Cleef et  Arpels avaient une succursale sur la Croisette.


Il dirigeait le magasin de Cannes avec son oncle Arpels et se rendait à la Principauté de Monaco. Deux voitures se suivaient de près, à vive allure. Celle qui était derrière était pilotée par Émile Puissant.

Il était accompagné d’une « hivernante » (une dame riche qui passait l’hiver sur la Côte d’Azur) et avait voulu conduire sa voiture. Émile avait demandé au chauffeur, Mr Jean Breillet qui plus tard participera aux 24 heures du Mans, de lui laisser le volant, de passer à l’arrière avec Madame de Blaton qui avait trente-cinq ans, afin de laisser le siège avant à une jeune vendeuse de chez Van Cleef & Arpels, Mlle Gisèle Moutel, vingt ans, que l’article du journal « Le Parisien » nomme Gisèle Monteux.

Au tournant du Cap Fleuri, Émile voulut doubler la voiture qui le précédait devant la teinturerie de Monaco.

Il devait rouler trop vite dans cette succession de virages, malgré sa main atrophiée par une blessure de guerre, il donna un brusque coup de volant, jeta la voiture contre un arbre qui bordait la route, mais sous le choc, la voiture culbuta et effectua une sortie de route en contrebas. Les occupants furent tous blessés. Aussitôt secourus par des automobilistes, ils furent conduits à l’hôpital de Monaco, mais peu après Émile Puissant et Gisèle Monteux succombèrent. Madame de Blaton était sérieusement contusionnée et commotionnée et le chauffeur qui avait le nez cassé purent quitter l’hôpital après avoir reçu des soins et rentrer à Cannes. Ainsi que le rapporte le “Journal” c’était dans le virage de la teinturerie au Cap d'Ail et non à La Turbie comme René Lacaze l'a écrit dans ses mémoires.
Emile Alphonse Puissant était catholique, il fut enterré à Dangu son village natal de Normandie"...





..."En 1938 toujours, dans le domaine de la joaillerie, l’innovation la plus remarquable demeure la création du collier Zip.

Mais ce n’est qu’en 1951 que le premier modèle de collier, baptisé « Zip », sort enfin des ateliers. Modulable, il peut se porter ouvert autour du cou et une fois fermé en bracelet avec pompon et tirette en or ou en platine."...





1942 Daniele Darrieux se marie, un petit nombre n'a pas de problèmes .."
En 1942 les liqueurs étaient pour les apéritifs, même sélection de jours et autrement de 11 à 13h00 ou de 18h00 à 20h00 en Mai. Il y avait des tickets pour l’alimentation même les confitures étaient vendues contre un ticket.(j'ai toujours mes tickets!)
On enseignait toutes sortes de recettes pour fabriquer de tout, même de l’huile de machine. Une affiche avait été placardée « En été portez des chaussures à semelles de bois ; c’est économiser vos chaussures en cuir pour la mauvaise saison ». A Vichy, pour obtenir des pastilles de Vichy, il fallait présenter la feuille de denrées diverses du mois en cours avec la carte d’alimentation. A tel point que Sacha Guitry venant jouer dans cette ville avait apporté ses provisions pour la semaine : viande, thé, beurre, café, farine, vins, chartreuse.
Pauvre Sacha Guitry à qui on fera payer cher une certaine collaboration mondaine."...




A Paris la maison continue de fabriquer, par exemple ce bel oiseau de Paradis sous la direction artistique de René Robert en 1942.


..."Il n’apparait pas que Renée Puissant ait fait un nouveau testament, olographe ou pas, avant sa mort, c’est donc le dernier testament existant qui est produit chez le notaire, que dit-il ?

Ceci est mon testament

Pour prévoir l’éventualité de mon décès avant ma mère Mme Van Cleef, je la nomme comme ma légataire universelle en toute propriété.
Pour prévoir l’éventualité que je lui survive, j’institue comme légataires universels en pleine propriété, conjointement, Messieurs Charles Salomon Arpels, Jules Arpels, et Louis Arpels, mes oncles.
Dans le cas où l’un ou plusieurs d’entre eux décèdent avant, laissant question, la question de l’un ou de ceux qui décèdent avant tient lieu et place de leur père.
Dans le cas du décès de l’un ou plusieurs d’entre eux sans laisser de descendance, la part de l’un ou de ceux décédé avant ira à mon ou mes légataires universels survivants conjointement, la part de chacun de mes oncles étant, bien entendu, seulement de la part de leur père.
J’ai rédigé en étant saine de corps et d’esprit, et entièrement écrit par ma main.
Paris le trente et unième jour d’octobre 1938.
Signé, Renée Puissant Van Cleef


Le dit testament porte ces notes :

Signé par moi, Molinier, juge, pour le Président du Tribunal civil de la Seine.
Paris, le vingt-sixième jour de décembre 1944
Signé Molinier

Le Juge Molinier a donc validé le Testament le 26 décembre 1944, rien ne s’oppose à l’exhumation du corps de Renée Rachel Puissant, qui se trouve au « dépositoire de Vichy », pour que Renée Rachel soit enterrée dans le caveau familial au Cimetière du Vieux Château à Nice.


Il faudra du temps…ce sera fait le 4 juin 1946."...


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