lundi 12 décembre 2011

Erreur sur Salomon Van Cleef de la famille des Joailliers de Paris

C'est important, une erreur, mais quand j'ai commencé à m' intéresser à cette famille, il n'y avait pas grand chose sur internet.
Un internaute généalogiste m'a très gentiment fait remarquer cette erreur, j'ai vérifié et  j'ai pu lire aux archives de l'état civil de Paris, l'acte  N° 1336 du 12/11/1867, l'acte de mariage de Salomon Van Cleef qui déclara être voyageur de commerce.
l' erreur de ma part ? (mais je ne suis pas le seul) il n'est pas né à Bruges, mais à Gand

Deuxieme erreur de ma part, Il est le fils de Isaac Jacob Van Cleef décédé à Gand et de Jetje Abraham Gobes.

Mise a jour du 18/06/2012

Nous ne savions pas a quel endroit Salomon Van Cleef était décédé, c'est fait, acte de décès rempli de mystères, qui va changer beaucoup de choses.









samedi 3 septembre 2011

Edouard Vuillard, et Lucie Arpels; Lucie Kléné; Lucie Hessel; Lucie GrandJean

Le lien entre Jacques Arpels et Edouard Vuillard le peintre, c'est la femme de Jacques Arpels.




C'est en 1902 que Jos Hessel rencontre le peintre Vuillard. Vuillard est un artiste connu et établi, Hessel  est un grand marchand, homme chaleureux et riche.


Jos et Lucie dans le petit salon rue de Rivoli
Il prend Vuillard sous sa coupe, le dégage des contingences commerciales et lui ouvre sa maison tous les soirs. 


Jos Hessel  peint par Vuillard

La femme de Jos Hessel, Lucy Reiss de son nom de jeune fille, devient sa muse , puis sa maîtresse, sans que cela semble gêner Jos Hessel puisque cela durera 38 ans.



Vuillard avec sa muse  Lucy Hessel
La femme de Jos Hessel était l’un des modèles, sinon le modèle préféré de Vuillard. C’est Vallotton qui en 1900 avait présenté l’artiste au couple Hessel. Madame Hessel était la cousine des galeristes Gaston et Josse Bernheim, et pendant trente huit ans Lucie Hessel va s’occuper du peintre à temps complet, elle s’occupait de tout, de sa carrière mais aussi de l’homme. En somme, muse, amie et amante .

Vuillard: Lucy dans sa chambre au chateau des Clayes

Lorsqu’il meurt en 1940 à l’âge de 71 ans, c’est encore son amie Lucy Hessel qui est assise à ses côtés, au Castel Marie Louise, à la Baule. Jos Hessel et sa femme face à l’avancée des allemands avaient quitté Paris avec Vuillard, catholique, mais d'ascendance israélite pour se réfugier à la Baule.


Le couple Hessel avait adopté une petite fille c’est elle qui devint madame Jacques Arpels.

Lulu Grandjean-Hessel (1921-2004) est né Lucie Grandjean,ses parents  étaient au service de Monsieur  et madame Hessel, madame Grandjean était plus précisément femme de ménage des Hessel. Le père de Lucie Hessel avait été blessé pendant les première guerre mondiale et était devenu aveugle Après la mort de ses parents en 1935 Lucie Grandjean est adoptée par  Jos et Lucy Hessel qui n'avaient pas d'enfants

Lucie Hessel et Lulu, future Mme Arpels dans sa chambre rue de naples

Elle se prénomme  Lucie et est surnommée Lulu, ne pas confondre avec Lucie Van Cleef la soeur d'Alfred Van Cleef et surtout pas avec Lulu Arpels, la fille de Louis Arpels qui connut de très près Jean Marie Le Pen.

Elle est née en 1921, elle épouse  Jacques Arpels le 31/10/1940





Vous remarquerez le témoin de la mariée sur cette annonce dans le "Figaro", Tristan Bernard (1866-1947) grand ami de Vuillard et des Hessel, il était un romancier populaire un auteur de pièces de théâtre, Il est né Paul Bernard à Besançon, Tristan était un pseudonyme. Il a rencontré Vuillard quand il était  étudiant au lycée Condorcet à Paris. Après une brève carrière dans les affaires, il se tourna vers l'écriture, son premier travail a été publié dans La Revue Blanche en 1894, et il se mit à composer des comédies pleines d'esprit et de nombreuses satires. Sa deuxième épouse était Marcelle Aron. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, il fut arrêté à Nice et envoyé à Drancy pour ses origines juives mais a été libéré en 1943  et rentre à Paris grâce à l'intervention de Sacha Guitry et Arletty.
Son petit-fils, François, déporté à Mathausen, n'en revint pas. Tristan ne se remit jamais de cette disparition.


De gauche a droite Tristan Bernard, louise Hessel, Vuillard, et lucy hessel

Lucie Reiss/Hessel décédera le 24/11/1941 à Cannes.



Le Figaro

J'ai voulu savoir s'il y avait des traces de cette Villa "Sapho" à Cannes, la rue du dragon à disparu, mais avec l'aide des services municipaux j'ai pu retrouver des photos et un plan.







Le plan date de 1927 pour une modification du permis de construire


Elle se trouvait au milieu d'un ensemble de 3 maisons indépendantes construites par l'architecte lyonnais Louis Rogniat et Gérard Weber, vers 1880. 
Jos Hessel a donc du acheter la maison peu après, voici deux photographies de cette Villa





Jacques Arpels et sa femme habitèrent la villa "Sapho" pendant la guerre jusqu'à leur départ de Cannes en 1944 pour se rendre à Saint Paul de Vence puis en Suisse en 1944

le figaro du 28/11/1941


La rue du dragon  a été changée de nom en 1975
Désormais rue du Médecin Lieutenant Bertrand Lépine  à Cannes, il y avait des villas splendide dans ce quartier, de nos jours dans cette rue.



Avant la guerre Lucie qui habitait avec Jacques Arpels à Neuilly  hérita du château que son père avait acquis en 1925 en région parisienne et Jacques devint châtelain, il parait que  les gens du patelin l’appelaient "le Seigneur des Clayes".




Château acheté Par Jos Hessel en 1925 près de Paris


Vuillard avait peint de nombreux tableaux dans ce château.

Malheureusement  Lucie et Jacques étaient partis à Cannes dans la maison du père de Lucy pour fuir les nazis qui transformèrent le château en Kommandantur, le Château fut incendié, il ne reste que deux tours, et les communs qui sont devenus la bibliothèque de la ville.



Lucie Arpels aura deux enfants, Philippe, Dominique , elle divorcera d'avec Jacques Arpels. 





Lucie Arpels après la guerre

Elle se remariera avec Mr Klene un grand patron de presse Hollandais , après sa mort, Lucie Kléné fut victime d'un homme qui d'après sa condamnation abusa largement de la faiblesse de Lucie atteinte de la maladie d'Alzheimer.




Lucie Kléné à la fin de sa vie

Ce escroc utilisa  les biens de Lucie , notamment des tableaux de Vuillard ou des bronzes de Rodin ou de Maillol qu'il avait revendu en les remplaçant par des copies.


http://www.cabinet-ferly.com/documents/doc_309.pdf


 Un importante exposition sur Vuillard et évidemment sur sa muse a eu lieu au Jewish Muséum  de New York du 4/5/2012 au 23/9/2012





Jos Hessel, Grand expert, Grand marchand
Il possédait une très importante collections de peintres majeurs, vous pourrez voir, une fois passé l introduction écrite par tristan Bernard, les photos des oeuvres qu'il possédait
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6158577k/f6.image.r=jos%20Hessel%20tristan%20Bernard.langFR


samedi 2 juillet 2011

Van Cleef & Arpels: Rare photographie d'époque du premier magasin

Cliquez sur les photos pour agrandir

J'ai découvert il y a peu de temps cette photographie du premier magasin d' Alfred Van Cleef et Salomon Arpels, elle sommeillait dans un dossier d'archives qui se trouvait à la Médiathèque de la ville de Vichy.

J'ai toujours reçu un accueil compréhensif et chaleureux de tous les services d'archives de Vichy.
J'avais contacté la médiathèque de Vichy en espérant avoir des précisions sur le passage de Renée Rachel Puissant à Vichy pendant la période troublée de "l'Etat Français".
 C'est ainsi que je découvris qu'il y avait à Vichy un dossier sur la maison VCA.  Non celui que je cherchais...., mais un dossier important. et encore plus important architecturalement.


Cliché de Mr Atget: BNF:  1906
 Il fallait que la responsable des fonds patrimoniaux de la Ville de Vichy, Madame F.Gelin inventorie avec ses collègues et classe les éléments de ce dossier, mais une fois cet inventaire important terminé, je demandais si certains éléments  pouvaient m'être communiqués , ce qui fut fait, mais il me fallait demander l'accord de Monsieur le Maire  pour les publier.
Il y a deux jours, je recevais une lettre de Monsieur le docteur Claude Malhuret , Maire de Vichy et Conseiller Général d'Auvergne, ancien ministre mais aussi ancien président de" Médecins sans frontières" il me donnait son accord pour la reproduction de cette photographie sur mon blog et en couverture d un prochain livre.
Je l'en remercie. Car retraité je n'ai pas de gros moyens pour écrire cette histoire, ce site ne vend rien, et quand je vois ce que certains me demandent pour la reproduction d'une carte postale!!!!


J'avais déjà publié sur ce blog une photographie du 22 place Vendôme datant de 1906, mais elle n'était pas aussi précise, aussi charmante.







La photographie ci contre qui date aussi de 1906, date de l installation de Van Cleef place Vendôme, plus exactement le 16 juin 1906, nous montre qu'il n'y avait pas de tendelet pour le soleil et que deux panneaux  ou rideaux, à l' entresol réduisaient la fenêtre.
Au premier étage, Les Soeurs Ney, tailleurs pour dames et désormais à la place des Soeurs Ney une société LSGI spécialisée dans la création et l installation de centres commerciaux.
La marque d'automobile Renault Frères était installée de l'autre coté  de la French Américan Bank.


C'est en 1906 que Ferenc Zsisz (atchoum!)
remporte le grand prix de l histoire, au Mans





puis (photo ci-dessus) le grand prix de Dieppe.



En 1906, l’ACF organisa la première course portant la dénomination de « Grand Prix » c’était une compétition exceptionnelle, qui n’était pas censée devenir régulière. Elle se déroula en deux jours au mois de juin sur le circuit du Mans.Un circuit de 105 Kms les concurrents  devaient en faire six fois le tour par jour soit au total 1260Kms, le Vainqueur  du grand prix fut le pilote hongrois Ferenc Szisz au volant d’une Renault. Renault tirait son avantage de ses jantes Michelin amovibles qui en cas de crevaison, permettaient de changer la chambre à air sans avoir à faire levier sur une jante fixe, opération coûteuse en temps*.



Les voitures automobiles l'emportent sur les chevaux et la place Vendôme se transforme en Parking (maintenant elle sont en dessous mais c'est beaucoup plus cher), les affaires en 1929 sont florissantes, Van Cleef est à l' étroit et commence à s'agrandir, il rachète Renault , mais aussi François Coty et Lalique





Lalique ce verrier qui démarra sa vie professionnelle comme bijoutier, puis Joaillier, puis dessinateur "en chambre" pour les grands de cette époque , les  Aucoc, Boucheron, Cartier, Destape, Gariod, Hamelin, Jacta.. abandonne cet art pour se consacrer au "Verre" 

Un rappel avec un bijou qui sera en vente cet été  le 13/7/2011 chez Sotheby's à Londres, estimé  10.000 à 15.000 GBP , cette broche pourrait reserver des surprises


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La grande histoire démarrait en 1906. De ce petit magasin, nous arrivons 100 ans après avec 8 arches occupées, le premier magasin est dans l arche de droite. 
Quelle belle histoire,!!!!!!


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*http://www.histoire-image.org/site/oeuvre/analyse.php?i=635

vendredi 3 juin 2011

"La société Civile Immobilière du Bois de Boulogne Piccini" des ARPELS de Paris

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Ceux qui suivent les rebondissements de ce dossier depuis deux ans, se souviennent de cette en-tête de lettre  de 1947, qui indiquait une société en nom collectif établie au 46 avenue Foch à Paris dans le 16 eme. En regardant bien on peut lire que la comptabilité est à contacter au 22 place Vendome, c'est à dire à la joaillerie Van Cleef et Arpels.  Lettre tirée du dossier d'Aryanisation et dûment estampillée  par le ministère.


C'est étonnant, la prestigieuse maison Van Cleef et Arpels avait un papier à lettre, il sert avant la guerre



Il sert pendant la guerre, à la libération, et puis !!!un papier a en tête Arpels pour réclamer le remboursement des honoraires versés  pendant la guerre au commissaire aux comptes chargé de surveiller l'administrateur provisoire?

Ceux qui suivent de près ce dossier avec mes écrits m'avaient pressé de questions!
Et, tous de se dire, après la mort de Renée Rachel Van Cleef, les Arpels en rentrant des Etats Unis à la libération en 1944 avaient dû créer une nouvelle société à leur nom puisqu'il n'y avait plus de Van Cleef! 

Raisonnement logique, mais reprenant le registre du commerce de la société "Alfred Van Cleef, Salomon et Julien Arpels" je vérifiais que Claude Arpels en était devenu le gérant le 10/10/1944, Jacques le 26/10/1944, Pierre le 30/12/1944 et Louis le 4/6/1952 et la société était prorogée jusqu'en 2045. Donc ce n'était pas cela.

46 avenue Foch et 1 rue Piccini

 Il me fallait donc chercher à comprendre.
J'ai compris un peu, mais ces faits nous créent de nouvelles questions!. 
Dans un premier temps,quel est l'objet?, le but de cette société en nom collectif?, le registre du commerce est très vague, mais une jurisprudence me permet de remonter aux origines de cette société.


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Le 46 avenue Foch c'est cet immeuble, près de l Arc de triomphe, mais la partie la plus grande se trouve rue Piccini  et c'est d'ailleurs le 2 juin 1927 que se formait une société ayant pour objet la transformation, l'aménagement, la mise en valeur, en vue de la revente de cet immeuble situé a cette époque Avenue du Bois de Boulogne (avant que de s'appeler Avenue Foch). 

"La société Civile Immobilière du Bois de Boulogne Piccini"

Très vite les choses ne se passent pas bien et une procédure va être engagée qui va faire l objet d'une jurisprudence au tribunal de commerce de la Seine, 8 ème chambre le 28/3/1930.
1 Rue Piccini


La procédure en elle même n'est pas très intéressante pour notre histoire, sinon  que le Sieur Leboucq, la demoiselle Spertel et la dame Comtesse de Rochas d'Aiglun n'ont pas l'air satisfaits de leurs nouveaux associés, parmi lesquels il faut reconnaître un vieil ami des Arpels , Monsieur Wertheimer (Chanel) Plus tard, d'après son petit neveu,  avant de vendre l'affaire à Richemont , Jacques Arpels voulait vendre à Chanel l'affaire de la place Vendôme. 


Les associés ont accepté des cessions de parts faites par trois d'entre eux aux sieurs Wertheimer, Arpels, Van Cleef et Blum.
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Tout cela crée apparemment des bisbilles car certains arrangements et apparemment, dans une clause appelée "pacte" les associés auraient cherché a dissimuler sous 
l'appellation "société civile "les caractères sus rappelés de société anonyme par actions de la société afin d'éviter la compétence du tribunal de commerce .....qu'il n'y a que cinq membres au lieu de sept....etc.


Toujours est il que la cour déclare "Nulle  pour inobservation des formalités prescrites par la loi du 24/7/1867 la société connue sous le nom de société civile immobilière du bois de Boulogne Piccini."


Et pourtant c'est cette société là, qui va servir en 1946.



Car la société est peut être dissoute à la suite de cette procédure, certainement même,  mais une autre doit être aussitôt recrée et  le 31/12/1938, suite à une modification peut être due à la mort d'Alfred Van Cleef, il reste deux associés, Messieurs Jules Arpels et Henri Blum.

Le 16/1/1942 la société est radiée pour cessation d'activité, suite, je pense, à la fuite des Arpels aux Etats Unis et puis lorsqu'ils rentrent fin 1944, d'office il y a une réinscription  comme pour tous ces gens qui avaient été spoliés par le régime du bon maréchal Pétain.

Et à cette époque on découvre les nouveaux, Claude Jacques, Pierre et Jules Arpels, pas Louis !




Relisons de plus près le document du registre des sociétés, en 1939, nous trouvons un certain Henri Blum et Jules Arpels. Qui est ce henri Blum , il m'a fallu deux ans pour le savoir

Cette adresse du Square de Boulogne n'existe pas ou plus, mais sur une autre page , il est noté Square du bois de Boulogne, un peu de temps et je trouve que le nom a changé après guerre pour devenir le "Square de l'Avenue Foch"


Au milieu de l image, ce square.



Idéalement placé , ce triangle est fermé a l entrée du Square de l'Avenue Foch par une grille

Voici le 5 et 5 bis ou habitait Monsieur Henri Blum, madame Blum mère possédait le 3. Pourquoi avoir après guerre changé le nom de ce square, je pense avoir une explication. 
J'avais  sur le Blog "Bijoux et Pierre Précieuses" expliqué le dossier compliqué de la bijouterie Clerc place de l'opéra (actuellement MATY)

Mr Liebman avait une maison à Neuilly confisqué au profit d'une Française et de son amant Allemand et je me suis souvenu que dans l excellent livre "Une Reine de l'occupation" de Gilbert Joseph, il y était question de Henri Blum



Ce triangle urbain avait été en grande partie réquisitionné par la Gestapo, qui y a torturé nombre de gens, et  je penses que  le nom du square a été changé pour effacer ce qui s'y était passé.
Qu'est devenu Mr Blum? j'ai appris qu'il serait rentré en résistance accompagné de son fils, et en lisant le dossier Bony Lafont, les célèbres gangsters français de la rue Lauriston travaillant pour les Allemands, mais surtout pour eux même (la Gestapo Française) lire cet article tres intéressant
j'ai retrouvé le fameux et trouble Colonel Marty, que Jacques Arpels à engagé après la guerre à sa sortie de prison!!!!!
Il se vantait d'avoir sauvé beaucoup de juifs, comme son cousin Bousquet d'ailleurs, mais quand on y regarde d'un peu plus près, il les connaissait tous de bien avant la guerre et avait réalisé leur dossiers de Légion d'honneur.
Le colonel Marty a été condamné et radié après la guerre, bien qu'a son procès il ait déclaré:

Sur ce point des témoignages peuvent être demandés à Monsieur Van Cleef et Arpels à Paris et à Vichy, David  couturière à Vichy, Sciari à Alger, Scali  mégissier à Graulhet, Henri Blum à Paris, Jacques Kayser et Joseph Kessel à Paris

Les morts ne peuvent témoigner, mais Mr Blum était vivant et il témoigna par écrit à la demande de la femme de Marty quand il était interné:
Je soussigné Henri Blum  5 bis Square du bois de Boulogne Paris , ancien capitaine de réserve, ancien combattant, croix de guerre, commandeur de la légion d’honneur, sortant du maquis avec ses deux fils, certifie :Je connais le colonel Marty depuis la guerre de 14/18 et j’ai toujours  eu les meilleures relations avec lui.J’ai su tout le dévouement qu’il a apporté à la cause française alors qu’il était commandant militaire de BergeracJ’ai eu à le voir très souvent alors qu’il était commandant militaire de Bergerac J’ai eu à le voir très souvent alors qu’il était directeur au cabinet de Mr Bousquet et que les allemands me recherchaient


Il n’a cessé de m éclairer de ses conseils et a fait tout le possible, tant pour moi que pour des personnes qui  se trouvaient dans la même situation que moi. Je serais très heureux que ce mot puisse éclairer la situation exacte.
Marty témoigna de même au procès de René Bousquet (qui était son cousin) et dont il avait été le bras droit en tant que son  secrétaire particulier, au gouvernement de Vichy. Vous remarquerez que Mr Blum avait la légion d'honneur et que certainement, c'est Marty qui lui avait remis quand il était aide de camp du général commandant l 'ordre de la Légion D'honneur, comme pour les Van Cleef ou les Arpels ou d'autres copains ou copains des copains.

Ainsi que je le dis plus haut, et comme ce serait compliqué pour moi qui ne suis pas expert comptable  de vérifier;  le droit des SCI, plus les changements intervenus, plus la recherche des parts d'Alfred, plus le règlement de la succession de Renée Rachel Puissant Van Cleef...., à première vue les faits apparaissent normaux.

Mais en 1944, 1945, 1946 la succession de Renée Rachel n'est pas réglée, , les archives, les stocks, les papiers personnels de Renée Rachel ont disparus, il fallait que la France redémarre, époque trouble..


Fin 1944, les deux uniques gérants de Van Cleef et Arpels; Le comte de Leseleuc et Claude Arpels écrivent sur en tête de Van Cleef et Arpels! ( La démission du Comte de Leseleuc n'a jamais été notée sur le registre du commerce) ....le corps de Renée Rachel n'a pas été retrouvé encore! mais ils produisent un testament olographe de 1938  ....alors pourquoi écrire des lettres officielles au nom de cette société civile immobilière? Y a t il relation de cause à effet.
Le remboursement des rapines, pillages, vols, concussions, des allemands pour le compte de la maison Van Cleef devait il être versé Avenue Foch?, , C'est cette en tête qui servait pour écrire aux services importants, par exemple le ministère des finances!!!

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mardi 24 mai 2011

Mémoires de RENE SIM LACAZE, le plus grand dessinateur de Van Cleef de Paris.



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René Sim Lacaze a écrit ses mémoires. Il avait de quoi raconter puisqu’il est né en 1901 et mort en 2000.

Il a été décrit par la famille Arpels comme le grand collaborateur de Madame Puissant Van Cleef et il est le seul qui écrit à son sujet le mot de « directrice artistique ». Du moins avant que Madame Possémé n'écrive dans le catalogue de 2013 pour l'exposition de Van Cleef au Musée des Arts décoratifs. Livre pour lequel je n'ai pas été consulté, mais qui s'est copieusement inspiré de mon blog et de ses révélations.

René Sim Lacaze dit de son deuxième prénom que, voulant participer à une exposition de peinture, il se trouva plusieurs Lacaze et qu’on lui demanda de se différencier, alors, comme sa fiancée de l’époque se prénommait Simone, il prit comme deuxième prénom…Sim.

Point n’est besoin de superlatifs pour Renée Rachel Puissant/Van Cleef, la fille du créateur de la célèbre joaillerie de la place Vendôme, elle a prouvé en tant que patronne de la maison qu’elle avait du courage à la fois pour reprendre cette maison en 1938 à la suite du décès de son père et surtout pour avoir organisé la fausse aryanisation de la maison Van Cleef avant même que les allemands et les collabos vichyssois le réclament.

Comme de nombreux patrons français de confession juive, elle savait ce qui attendait son entreprise.



Ses cousins Arpels,*, prirent la poudre d’escampette vers les États unis en 1939 et 1940, pendant qu’elle organisait cette « Aryanisation–bidon » avec la complicité du Comte Paul de Leseleuc, son assureur qui lui aussi ne manquait pas de courage pour oser défier le Militärbefehlshaber in Frankreich et les séides du Maréchal Pétain.* (pas tous ; Esther Van Cleef était à Cannes et à la fin de guerre se réfugia à Embrun dans les hautes Alpes, Lea Arpels née Grumberg, n'a pas laissé de traces pendant cette guerre, mais était dans le midi de la france, Jacques Arpels et sa femme étaient à Cannes et n'ont quitté la France que le 9 mai 1944 pour passer la frontiére Suisse).

En 1923 René-Sim Lacaze venait de terminer 26 mois de service militaire et décidait de faire le tour des grands joailliers de l’époque pour trouver du travail. Ce jour-là il s’était préparé dès sept heures du matin et avait soigné sa tenue vestimentaire.
A Huit Heures, il arpentait la rue de la Paix, ayant pris sous le bras son carton à dessin, et … 
« Janesich, Lacloche, Cartier, Boucheron, Chaumet, Van cleef et Arpels furent les premiers à me recevoir »

Dans cet article, toutes les lignes en italiques sont recopiées scrupuleusement à partir des mémoires de René Sim Lacaze ," Joyaux et Confidences".


Enfin il est reçu chez Van Cleef par « Monsieur Puissant, gendre de Monsieur Van Cleef »
Révélations étonnantes pour un homme dont jamais la famille Arpels n’a parlé. Émile Puissant lui demanda « Pourquoi voulez-vous entrer Chez Nous ?».



Quand on n'a pas de photos, on les cherche dans la presse de l'époque 1936 dessins de René Sim Lacaze .

Qu’importe ! Émile puissant le reconvoque quelques temps plus tard pour lui indiquer des conditions de travail, tels « pas de semaine Anglaise » Il lui fut précisé qu’il devrait faire ses preuves dans les différents services tels que la manutention, mais « je ne l’écoutais plus, j’étais prêt à tout accepter »

Il rentra donc chez Van Cleef.

 

Si la duchesse a inspiré Renée Puissant pour ce collier en 1950, c'est à titre posthume, Renée Puissant est morte en 1942.

Je croyais que Monsieur Puissant n’était chargé que de la publicité, je ne puis vous dire que j’apprécie son travail de publiciste, mais à l'époque c’était une révolution, dans mon livre « l'histoire des Van Cleef et des Arpels » je cite ses publicités, mais René Sim Lacaze nous apprend dans ses mémoires qu’Emile Puissant  "jouissait auprès de son beau-père d'une confiance absolue  de la part de son Beau Père Alfred Van Cleef" mais, et là il ne fait que conforter mon idée, celle d’une personne qui est baignée dans l’atmosphère de la maison Van Cleef depuis plusieurs mois, il ajoute :
« Il assurait la liaison entre tous les membres du personnel et avec beaucoup de diplomatie faisait régner, non sans mérite, l’entente nécessaire entre les vendeurs presque tous de la famille Arpels »

 

Du rené Sim Lacaze de 1937 


Nous y voilà, enfin une personne qui confirme mes informations, Alfred était le fondateur de la maison, aidé financièrement par son futur beau-père Mr Arpels, Salomon Lion, et non Salomon Charles, et les Arpels de la génération suivante sont entrés dans la maison par héritage (si je puis dire) après la mort de Salomon Lion le 24 novembre 1903, grâce à leur sœur Esther et aux actions de Papa.

Et René Sim Lacaze ajoute : "Souvent surgissaient entre eux des chamailleries qui se muaient en discorde. C’était au sujet d’un client dont les deux protagonistes revendiquaient la… propriété…La discussion s’intensifiait selon l’importance du client car les vendeurs, en dehors d’un fixe, étaient rétribués au pourcentage des ventes. L’enjeu était considérable……le débat devenait si violent que Monsieur Van Cleef lui-même devait intervenir pour calmer les esprits et régler le conflit "



Plus avant dans son livre :

« Chargé de l’ouverture et de la fermeture des coffres forts, Monsieur Puissant arrivait le premier le matin et était le dernier à s’en aller le soir, d’un dynamisme contagieux, il nous entraînait dans son sillage »
« Il fut à mon égard d’une bienveillance exceptionnelle et surveilla étroitement mon évolution artistique »

Ainsi donc Émile Puissant fut le premier directeur artistique de la maison, car " doté d’un goût très sûr,"

En revanche lorsque René Sim Lacaze écrit qu’Emile Puissant « fut le génial instigateur, en 1925 et les deux années qui suivirent, d’une vente exceptionnelle de fin d’année »

C’est une petite erreur de sa part car Émile Puissant commença ces ventes en 1921, et déjà depuis 1917, il faisait publier des publicités indiquant que chez Van Cleef la taxe de luxe était supprimée… bien entendu, les confrères qualifiaient ces ventes de …brocante….


René Sim Lacaze 

Sauf que bien avant tout le monde en matière de joaillerie, Émile avait compris qu’il fallait se débarrasser des « nanars »
Une autre erreur incompréhensible de la part de René Sim Lacaze lorsqu’il prénomme madame Van Cleef, la femme d’Alfred, « Estelle », elle s’appelait et s’est toujours appelée au long de sa vie
 « Esther » mais la fin du livre de René Sim peut nous éclairer sur l’emploi de ce prénom.

De même quand il écrit qu’Emile Puissant a eu un accident fatal dans la « turbie », L’accident a eu lieu au Cap D’ail dans le virage de la teinturerie de Monaco. Est-ce pour rapprocher le virage ou est décédée Grâce de Monaco avec celui ou Émile puissant est rentré dans un arbre ? Lui aurait on suggéré ?




Avant que je ne le publie, personne n'a écrit sur ces faits dont la presse avait rendu compte


Renée Rachel Puissant




Une photographie nous montre René Sim Lacaze avec toute l'équipe de Van Cleef et Arpels indiquant la date de 1915, René Sim aurait eu 14 ans ? Allez, je pinaille, il y a tellement d'erreurs dans ce texte, mais cette photo, je l'ai aussi… René Sim est allongé au premier rang a droite

René Sim Lacaze nous explique qu’après la mort d’Emile Puissant, Madame Puissant vint au magasin prendre la direction artistique, cela parait logique, son mari venait de mourir, on lui trouvait une place, elle remplaçait son mari, ce lui fut certainement bénéfique.
« Très vite je devins son principal collaborateur…elle fut pour moi la précieuse inspiratrice de projets audacieux...parfois hors de prix ce qui me valait les reproches de son père…et lui faisait dire…Lacaze, vous ne créez plus que des objets qui me coûtent une fortune…Mon étroite collaboration avec Madame Puissant faisait merveille : elle confessait volontiers qu’elle ne dessinait pas »

En effet Renée Rachel était infirmière de formation, comme sa maman et je suis satisfait que René Sim Lacaze confirme ce fait qu’elle ne savait pas dessiner.



« Lorsque certaines propositions de dessins nous parvenaient de l'extérieur, elle me disait……c’est intéressant mais, Lacaze, arrange çà pour que ce soit du Van Cleef! »
Que ce soit pour l'expo de 1925 (c’est Salomon Arpels qui fut décoré de la Légion d’honneur), ou la suite, le style Van Cleef c’était Lacaze.

René Sim Lacaze se maria le 6/6/1928 à l’Eglise Saint Roch a Paris, il eut la Surprise de voir "Monsieur Van Cleef, Madame Puissant bon nombre de mes collègues parmi la foule assemblée " « l'ensemble du personnel de la maison Van Cleef vint nous rejoindre et Madame Puissant me fit l'honneur de danser avec moi quelques tangos, fox-trot et Charleston….Le lendemain nous partions en vacances bénéficiant de quinze jours gracieusement accordés par la maison Van Cleef et Arpels, car aucune loi ne contraignait le patronat français à cette libéralité. »



Il y a quand même des incohérences dans ce livre, ce qui est gênant car ce livre est une bible pour la société Van Cleef et Madame R.....

Page 118:

"En 1937..., Monsieur Salière .....était assisté du neveu de monsieur Van Cleef, Jules Arpels.....celui ci tomba gravement malade et dut rentrer précipitamment à Paris où il mourut quelques jours après son retour"



Jules qui se faisait appeler Julien est mort le 8/4/1964!!!! et enterré au carré juif du cimetière Montparnasse à Paris avec Esther Van cleef Arpels et son frère.

Plus loin même page :

"Une troisième personne ravissante…SL;, divorcée, nièce d'un célèbre peintre animalier ami de la famille Van Cleef....le lendemain mon épouse était là, accourue en hâte pour faire cesser ces marivaudages. Quelques mois plus tard, S.L, devint madame Salière....j'appris pendant la guerre, qu'atteinte d'une encéphalite, elle avait mis fin a ses jours en se jetant dans la Seine."




Cette personne était S. Lehman la nièce de Jacques Lehman qui avait comme nom de peintre Jacques Nam, en effet grand peintre animalier, et aussi grand ami de Kiki, surnom d'Esther Van Cleef née Arpels, Jacques Nam est mort sans héritier connu, et sa nièce devint son héritière.

Elle mourut en 2009, et le fond d'atelier de Jacques Nam a été vendu aux enchères à Drouot en 2010 par Maitres Chayette et Cheval

Lu sur internet :
La carrière de Nam atteint son apogée à partir de 1920 et jusqu’en 1940. L’animal reste son sujet favori, mais l’étude des rapaces, des chats et des singes s’ajoute à celle des félins Il intègre ses études et illustrations dans la décoration d’appartements parisiens, ainsi un ensemble intitulé "Singerie" composé de panneaux décore le boudoir de Madame Van Cleef.

D'où la vente de ce fameux portrait de Kiki, réalisé en 1954. Ce qui pose un problème, c'est la dédicace :
Portrait de Madame Van Cleef Aquarelle, signée en bas à droite J. NAM 1954 "à mon ami Kiki en souvenir d'un voyage à Mougins.
Il ne l'aurait donc pas offert à Kiki ? Mystère., en réalité, ce portrait était resté à Mougins, mais Jacques Arpels mort, son -ème compagne mit presque tout en vente.


Il est intéressant de lire sous la plume de René Sim Lacaze que: la Maison Van Cleef et Arpels était réfugiée à Vichy avec une partie de son personnel dans une vaste maison  qui doit être celle ou Renée Rachel avait réinstallé VCA, après avoir été chassée de l’hôtel du Parc avec les autres commerçants tous israélites, sauf Louis Vuitton qui prouva qu’il était un bon Aryen (non il n'y a pas de faute), tellement bon, qu’il créa une usine pour fabriquer les bustes officiels du Maréchal qu'on installait dans les Mairies etc..Vuitton fut un grand "collabo"

En revanche madame Puissant n’habitait pas une suite à l'hôtel du Parc, mais une chambre au Majestic la N° 364, (Je sais c’est le même pâté de maison, mais ce sont deux hôtels très différents) et elle ne fut pas que "reléguée dans les étages supérieurs et les combles", mais changée d’hôtel, elle fut accueillie au "Queen’s Hôtel d'Angleterre) ou elle mourut.



René Sim confirme ce que j’avais découvert, Monsieur Roger Debled s’appelait Roger Levy et Monsieur Lacaze impute à Roger Levy Debled une lettre le licenciant, émanant du service du contentieux dirigé par monsieur Levy Debled. Grave accusation, sans fondement.

Monsieur Lacaze revint à Paris plaider sa cause mais il se heurta à un « non possumus » c'est-à-dire « nous ne pouvons pas faire autrement » au passage il égratigne Monsieur Levy Debled a qui il avait fourni de fausses cartes d’identité pour lui et sa famille afin de leur éviter le port de l’étoile jaune et plus tard la déportation…

Il situe ce licenciement après la mort de Renée Rachel, mais ce fut bien avant.

Henri Laroze, expert-comptable de la maison, a fait un rapport pour les allemands pendant la guerre 39/45 et il écrit
« Un ancien employé dessinateur, Monsieur Lacaze aux appointements de 8000frs par mois (2500€ de nos jours, mais le chef du contentieux n’en touchait que 6000frs), licencié en septembre 1940 est venu nous voir pour reprendre son travail. Comme il avait été licencié par Madame Puissant, gérante à cette époque pour des motifs que nous ignorons, nous n’avons pu donner suite à sa demande »

Or si savons par le dossier de l’Aryanisation que c’est Renée Rachel Puissant qui le licencia avec des indemnités, en revanche Mr Roger Levy Debled fut chassé de la maison par l'administrateur le joaillier René Bry nommé par les Allemands ( a l'époque rue Sainte Anne et après-guerre rue de la Paix), au fait qu’il était juif.

Dans ce rapport très précis, il est ajouté :

« Aucun changement de personnel n’a été effectué depuis le 6/1/1941 sauf deux licenciements par ordre des autorités d’occupation, (ordre du 16/12/1940)
Monsieur Roger Levy dit Debled, israélite, chef du contentieux depuis 1923 aux appointements de 6000frs par mois.
Melle Perla, dactylo, israélite de parents polonais israélites, depuis 1 an environ, aux appointements de 800frs par mois, les deux employés ont perçu le traitement du mois en cours plus trois mois d’indemnités de congés et préavis »


De même page 137 il est écrit qu'il s'était replié a Cuscute, je crois qu'il faut mettre cela sur le compte d'une faute de Frappe, car "Cuscute" est une plante holoparasite (pas de chlorophylle) ...en revanche le faubourg de Vichy c'est "Cusset" !



René Sim Lacaze qui avait croisé dans le métro Jean Goulet Mauboussin alors qu’il était en compagnie du Joaillier Sterlé, fut embauché par la Maison Mauboussin en 1941.
Il est étonnant de voir dans ce livre que nos grandes vedettes comme Michèle Morgan et Gérard Philippe ne furent pas touchées par la guerre, en revanche, dans le chapitre « l’atelier sous l'occupation » il n’y a pas de quoi s’étonner a propos des contrôles des services de la garantie…ou alors tous les bijoutiers joailliers de France sont aussi « considérés comme des parias…peut être hostiles à l'ordre nouveau ! » allons donc il en faut des contrôles dans un pays comme le nôtre, mais certains fonctionnaires manquent de discernement,

Donc, c’est un livre qui nous apprend certaines choses…,
Ce livre parle de sa vie avant et après son passage dans la maison Van Cleef, il parle un peu des personnalités pour lesquelles il a dessiné, sans tomber dans le style "Noblesse et Royautés ".

Fiche technique du livre :
Copyright  René-Sim Lacaze (Licence de copyright standard) Édition Erste Ausgabe
Éditeur  Franz Hemmerle Publié novembre 27, 2009  211 Pages

J'ai pu in extremis acheter ce livre par internet, in extremis, car sous la pression de la famille de Franz Hemmerlé le livre fut retiré de la vente.


En revanche, quand je lis sous la plume de Françoise Cailles que Renée Puissant a dessiné cela pour VCA, ....les mannes de René Sim Lacaze doivent se retourner dans sa tombe.

Pour le serti invisible, je rappelle que c'est Alfred Langlois qui l'a découvert et a réalisé les premiers modèles, que ses ateliers ont été après, repris et intégrés dans la maison Van Cleef et Arpels le 1/7/1932, leur sort a été réglé par l'Aryanisation, ci-dessous texte sur cette reprise et une phrase terrible



La Juive Mme Puissant



Bague dessinée par René Sim Lacaze pour du serti invisible je ne sais si elle a été réalisée à l époque mais Salomon dit Charles, l'a fait breveter aux États unis. Pourquoi lui?, pourquoi pas la maison? Peut être pour se faire un peu d'argent, car en 1937, il est tellement insolvable qu'il revend ses parts aux autres associés de la famille.

A l'époque il n'était pas possible de réaliser du serti mystérieux/invisible avec des diamants, c'est fait de nos jours par la maison Van Cleef et Arpels , quelle technique, quelles qualités manuelles!



Brevet de la bague dessinée par RSL pour un serti mystérieux, à l'époque, avec des émeraudes, voir à la fin de l'article




Réalisation récente de la même bague par Van Cleef et Arpels groupe Richemont

René Sim Lacaze avait une fille, toujours de ce monde heureusement, elle a épousé un joaillier allemand important et c'est désormais son petit-fils qui tient les rênes de la maison.
Un internaute de ses amis m'a écrit ceci

"Je suis né en 1937 à Paris, mais nous avons vécu avant la guerre à Boissy L’Aillerie, petite commune près de Pontoise. C’est là, après-guerre, que j’ai connu René qui possédait une maison secondaire. Je me souviens que vers mes 12-13 ans René m’emmenait peindre des aquarelles avec lui ! Il peignait beaucoup. Et depuis nous sommes restés très amis."

D'après lui René Sim avait deux fils Pierre et Bruno.